choses de luxe et d'autres dissipations auxquelles le dit sieur de La Live. d'Epinay s'est livré, font qu'outre ses revenus il a encore dissipé une partie des meubles et bijoux que la dite dame son épouse lui a apportés et une somme de i3 a 14,000 livres, qu'il a reçue du.fond de son bien et qu'en outre il a contracté beaucoup de dettes envers des mar­chands, fournisseurs et autres personnes qui le menacent journellement de le poursuivre, ce qui • est tout ce que le dit'déposant a dit savoir (1) ».
M. de Bellegarde, ne voulant pas que les inté­rêts de sa bru fussent lésés par les folies de son mari, avait manifesté l'intention de lui faire une ■ donation. Le consentement de M. d'Epinay était indispensable à sa femme pour accepter cet acte de libéralité réparatrice, mais on était à la veille du jugement de la séparation de biens et, sous le coup de l'irritation que lui causait cette mesure, . injurieuse pour lui, il refusa net l'autorisation nécessaire et ne l'accorda pas davantage après une sommation faite par ministère d'huissier. Il fallut donc demander aux tribunaux de trancher cette
(1) Archives nationales, V, 14394. •